Habiter chez une famille colombienne

Je vis chez une famille colombienne !!!

Bonjour à tous, on se retrouve aujourd’hui pour un nouvel épisode « d’Anthony en Colombie ». Le sujet du jour porte sur un thème important à mes yeux.

Comme tu le sais, il y a maintenant 1 mois et demi que je suis parti de chez moi pour vivre mon expérience colombienne. J’ai, si on peut dire, quitté le foyer familial pour me confronter à des chocs culturels importants. Venir en Colombie est déjà en soit un grand bouleversement et mon souhait était de vivre cette expérience en immersion totale au sein d’une famille colombienne. J’ai donc fait le nécessaire pour y arriver.

Je ne sais pas si tu es déjà parti de chez toi mais pour moi c’est la première fois. Etant donné que j’ai toujours vécu entouré de gens, je ne voulais me retrouver dans un pays que je ne connaissais pas, seul, dans ma chambre d’étudiant. Du coup, j’ai cherché sur Internet des colocs avec des étudiants étrangers ou des locaux mais aucun résultat. J’ai appris par la suite que le concept de la coloc n’était pas trop rependu et qu’il fallait que je me débrouille autrement. J’ai contacté ma fac colombienne, Doniphane plus précisément, pour savoir s’il pouvait m’aider dans mes recherches. Après une mésaventure que je vais t’expliquer, j’ai enfin trouvé ce qui allait être « mon chez moi » pendant les 6 prochains mois. J’ai posé mes bagages chez une famille « barranquillera » de souche qui connait sa ville et qui me la fait découvrir de jour en jour.

Lire aussi : 10 expériences à vivre à Barranquilla et vivre dans une pension

 

Trouver une famille colombienne chez qui loger

Comme tu l’as lu au-dessus, il m’est arrivé une mésaventure. Ne voulant pas arriver sur Barranquilla sans logement, j’ai cherché depuis la France un endroit où m’installer. Une femme était prête à m’accueillir dans son appartement pour un loyer de 900 000 pesos mensuel soit l’équivalent de 250 €. Après un temps (une semaine avant mon départ), cette même personne m’annonce qu’elle augmente son prix et passe de 900 000  à 1 500 000 pesos par mois. Elle me dit que le prix de l’eau a augmenté et une autre excuse bidon. Bien sûr je n’ai pas accepté, mais je me retrouvais sans rien juste avant mon départ.

Heureusement, j’ai pu avoir contact avec une autre dame, Natalia (que j’embrasse fort). C’est « la » personne qui m’a accueilli chez elle sans me connaitre, sans savoir à quoi je ressemblai, sans savoir comment j’étais. En effet je vis dans une pension. La famille dans laquelle je vis n’a jamais accueilli d’autre pensionnaire comme moi. Même si je suis le premier, cette petite famille a su m’ouvrir les portes de sa maison pour que je me sente chez moi.

lit et chambre en Colombie

Une de leur première préoccupation était de m’intégrer dans tous les sens du terme. Je ne sais pas si tu t’imagines mais dès mon arrivée, ils ont fait forts. Arrivé le 13 juillet à Barranquilla tard dans la nuit, le lendemain je rencontrai toute la famille de mon père d’accueil !!!! A peine après avoir posé mes valises, ils m’ont emmené dans le Sud de Barranquilla (un endroit où en tant qu’étranger tu ne mets pas les pieds) dans une maison remplie de colombiens me demandant pourquoi j’étais venu dans leur pays, depuis quand j’étais là, ce que je connaissais de la Colombie… Effet garantie !!!

 

Découvrir le pays avec des locaux

Ils m’ont fait connaitre énormément de chose sur leur ville, pourquoi ceci était comme ceci, pourquoi ceci était comme cela. C’est un point que je recherchais avant de venir ici, je voulais des « guides » pour m’apprendre ce que je ne connaissais pas encore.

A chaque endroit où ils vont, ils me demandent toujours si ça me dit de venir avec eux. Par exemple, une des cousines de Natalia est venue d’Argentine quelques jours et pour son départ, sa famille lui a organisé une grande fête. Ne connaissant personne, j’y suis allé et là rebelote, les mêmes questions (pourquoi la Colombie, depuis quand j’étais là…). Grâce à leurs connaissances, mon aventure en ressort plus enrichie que si j’avais pris un appartement seul.

 

Habiter avec une famille colombienne pour pratiquer l’espagnol

Grâce à eux, je ressens aussi des progrès au niveau de la langue. Même si partir faire ses études dans un pays étranger c’est cool et ça te fait pratiquer, vivre H24 avec des locaux cela te permet d’enrichir ton vocabulaire à « mort ». Vu que tu ne peux pas parler avec eux en anglais, tu es forcé de parler en espagnol. Même s’il n’est pas parfait, ils ne se moqueront pas de toi. Le fait de venir à Barranquilla est un plus. Tu enrichies ton castillan et tu apprends le « costeñol ». Le « costeñol » n’est pas une sorte de créole, c’est un peu un langage propre à la région de la « costa ». C’est un peu comme « le parler marseillais », un langage parlé par les gens d’une région précise. Mais pas de panique, ce ne sont que des mots et des expressions simple comme : chevere (cool) ou cucayo (croûte de riz) avec une forte influence de l’anglais des USA. On peut en pleine phrase entendre « el man » (le monsieur), « el closet » (l’armoire) ou « el boat » (le bateau).

Découvrir : le petit dictionnaire du costeñol

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Découvrir la gastronomie colombienne

Un point essentiel a mentionner et important quand tu es un étranger comme toi et moi : la nourriture ! En effet, quand ton système digestif est habitué à une certaine routine alimentaire lorsque tu changes de culture, cette routine culinaire est à prévoir.

vivre chez une famille colombienne : plat colombien

Quand tu penses Amérique latine, tu penses au Mexique, cuisine épicée, voire très épicée et tu te dis que la Colombie ne doit pas être si différente. Et bien faux ! La Colombie à sa propre cuisine qui n’a rien à envier à ses voisins latins. Je parle de cuisine colombienne mais en réalité c’est de la cuisine « costeña » dont je parle. Les plats de la côte sont principalement composés de riz, de poulet, de porc, de poisson… Un repas ici, commence toujours par une petite soupe. Même si sur la côte Caraïbes il fait très chaud, une soupe est toujours servie. Dans cette soupe, tu peux trouver de tout : de la yuca, de la pomme de terre, du maïs, des carottes… C’est une soupe liquide qui te cale bien avant le plat de résistance. Dans celui-ci, tu peux avoir du riz bien évidemment (qu’il soit blanc, à la noix de coco, à l’oignon…), une viande ou un poisson, un fruit (une banane) et une salade d’avocat (délicieuse !!!).

Ecouter le podcast : les colombiens aiment les féculents

vivre chez une famille colombienne : repas

Dans ma famille d’accueil, on ne jette jamais les restes, On les garde pour en faire du « arroz de pollo » si on a mangé du poulet la veille par exemple. Il y a aussi une grande influence américaine. Lorsque je suis arrivé ici, je pensais que la Colombie était un pays reculé qui ne connaissait pas tout ce qui était fast-food (ce qu’ils appellent ici « comida chatarra »). Il y a autant de fast-food qu’en France comme « Mc Donald’s » ou « Subway ». Ce côté américain se retrouve aussi niveau boisson. Les colombiens sont de très grand consommateurs de boisson gazeuse. « Coca-Cola » est comme un substitut de l’eau. Ils ont leur propre marques comme « Postobon » ou « Colombiana » qui sont autant chimique l’une comme l’autre. Malgré cette « American touch », ils n’oublient pas leur cuisine traditionnelle.

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vivre chez une famille colombienne: nourriture

Habiter avec une famille colombienne et sortir

Un dernier thème est essentiel lorsque tu es jeune, que tu n’as pas tes parents sur le dos et que tu adores faire la fête. Je parle bien sûr des sorties. Tu peux penser que vivre dans une famille m’empêche de sortir le soir, mais c’est tout le contraire. Je ne suis jamais autant sorti le soir que depuis que je suis ici. Imagines-toi, je sors en moyenne deux soirs par semaine sans parler du week-end (n’oublie pas, on est tout de même venu là pour étudier !!!).

vivre chez une famille colombienne et sortir : bar colombien

Les bars sont ouverts tous les jours et les centres-commerciaux aussi. Il y a tellement de choses à faire dans cette ville que tous les soirs de la semaine tu pourrais être dehors. Par exemple, les calles 8 et 84 sont des rues sur plusieurs kilomètres de bars, discothèques… Tu as l’impression d’être en plein Spring Break à Cancún !!! Mais attention, tout comme le Spring Break, sortir le soir dans Barranquilla peut être dangereux. Tout n’est pas tout beau tout rose, tu dois faire attention à tes affaires, à ce que tu fais pour ne pas t’attirer d’ennuis. Sur ce point, ma famille d’accueil est hyper bienveillante. Ils me conseillent de prendre le taxi au lieu de rentrer à pied, me déconseillent des quartiers qui peuvent être délicats aux heures tardives de la nuit. A chaque fois que je sors, ils me disent de faire attention. Natalia me dit toujours « Que la pases bien » et Teddy « Cuidado, juicio » comme si j’étais leur propre fils.

Et toi ? tu serais partant pour vivre l’expérience de venir habiter chez une famille typiquement colombienne ?