Aujourd’hui, en Colombie, le climat social est de plus en plus tendu. Nous sommes en novembre 2019 et de nombreuses franges de la population ont décidé de s’unir et de manifester contre le pouvoir en place. Les revendications sont multiples :
- Santé
- Éducation
- Pouvoir d’achat
- Protection des peuples indigènes
- Corruption
- Etc.
Il est rare de voir autant de colombiens se reconnaître dans un mouvement protestataire.
21 novembre : début des manifestations pacifiques dans les grandes villes de Colombie.
Je suis professeur au sein d’une université renommée de la Côte Caraïbe, mot d’ordre de la direction : dissuader les étudiants d’aller défiler dans les rues.
Les arguments de ma hiérarchie sont multiples :
– C’est néfaste pour l’image de l’établissement !
– C’est bon pour le secteur public les protestations !
– C’est contre-productif pour notre université privée !
On m’encourage donc vivement… à organiser un examen ou une activité notée pour inciter mes étudiants à rester sagement en classe.
Je ne suis pas très obéissant… j’ai conseillé à mes étudiants de suivre leur idées et de faire comme bon leur semblait…
Bilan : Plus l’on me déconseille de faire un truc, plus j’ai envie de le faire. De nombreux élèves m’ont invité à les rejoindre au cœur du mouvement, ce que je me suis empressé de faire avec ma caméra et mon micro ! J’ai même croisé les trois professeurs les plus cools de l’université (le style de profs qui te donne envie de te lever le matin et de faire de ton mieux).
Je me demande jusqu’à quel point certaines universités colombiennes sont prêtes à aller pour étouffer les revendications de leurs étudiants…
Est-ce bien normal d’interdire à un employé de défendre ses droits ou celui des autres ?
À demain, en Colombie !
Il faut bien comprendre que les Universités privées font partie d’un business absolument incroyable, et ont partie liée avec les familles de l’oligarchie colombienne. Elles n’ont donc aucun intérêt à voir le système remis en cause
Bonjour j’adore le ton de l’article !